Les fondations offshore sont-elles encore nécessaires pour les projets crypto ?

Le débat autour de la nécessité des fondations offshore pour les projets crypto est relancé. Alors que le climat réglementaire aux États-Unis évolue, des voix comme celle de Miles Jennings de a16z remettent en question l’utilité de ces structures, autrefois considérées comme essentielles.

Les critiques contre les fondations offshore

Miles Jennings, responsable des politiques et conseiller général chez a16z, a récemment exprimé dans un article de blog que les fondations, souvent implantées aux îles Caïmans, ne sont plus indispensables. Initialement mises en place pour accroître la décentralisation, leur manque d’incitations économiques et les contraintes légales existantes rendent difficile leur succès financier.

Jennings souligne que la création de ces fondations peut coûter jusqu’à 500 000 dollars et prendre plusieurs mois, mobilisant une armée d’avocats et de comptables. Ce processus ralentit l’innovation et est prohibitif pour les petites startups. De plus, il est de plus en plus difficile de trouver des avocats expérimentés dans la création de ces structures à l’étranger.

Alternatives et évolutions possibles

Pour Jennings, les entreprises pourraient avantageusement remplacer les fondations, qui pourraient évoluer vers des formats tels que les Associations Non Incorporées Décentralisées (DUNAs), tandis que les entreprises de développement pourraient devenir des Sociétés d’Intérêt Public (PBCs).

David Otto, associé gérant chez Marin Davis PLLC, partage cet avis. Selon lui, les fondations pour l’émission de tokens ne sont plus nécessaires, sauf dans des juridictions spécifiques offrant des avantages fiscaux.

Les arguments en faveur des fondations

Pourtant, certains acteurs comme Tyler Harttraft, associé chez Bull Blockchain Law, estiment que les fondations restent essentielles pour les équipes américaines lançant des tokens. Les avantages fiscaux restent un attrait majeur, notamment aux îles Caïmans, jusqu’à ce que la réglementation américaine soit clarifiée.

Harttraft note que le paysage réglementaire actuel aux États-Unis n’offre pas de voie claire pour l’émission de tokens, malgré les explorations et propositions du SEC et du Congrès.

Des exemples actuels de fondations

Des projets comme Livepeer continuent de lancer des fondations, cherchant à créer des structures plus légères et mieux adaptées aux besoins d’un réseau décentralisé mature. Doug Petkanics, cofondateur et PDG de Livepeer, critique les fondations traditionnelles qui, selon lui, ne favorisent ni la décentralisation ni l’exécution efficace des projets.

Le climat politique actuel suggère que la nécessité des fondations pourrait bientôt disparaître, ce qui marquerait un changement radical par rapport à la dernière décennie. Cette évolution pourrait encourager la compétition et soutenir les jeunes startups dans leur quête de la tokenisation des applications de consommation aux États-Unis.

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