Royaume‑uni: farage propose dérégulation crypto et une réserve bitcoin à la banque d’angleterre

Les faits marquants

  • Le leader d’un parti politique a présenté un projet visant à déréguler le secteur des crypto (cryptomonnaies), incluant une baisse de l’impôt sur les plus‑values pour les actifs numériques.
  • Le texte propose la création d’une réserve Bitcoin détenue par la Banque d’Angleterre, une mesure inédite dans le débat public britannique.
  • Parmi les mesures figurent aussi des protections contre la fermeture de comptes liée à des activités numériques licites.
  • La proposition intervient alors que le paysage politique et réglementaire du Royaume‑Uni évolue, avec des discussions récentes sur l’encadrement des stablecoins (jetons numériques adossés à une valeur stable).

Lors d’une intervention publique ce matin, un responsable politique a promis, en cas d’arrivée au pouvoir, une série de réformes destinées à « régénérer » la place financière de Londres en ouvrant davantage le secteur des crypto (cryptomonnaies). Le projet dévoilé en mai contient des mesures fiscales et structurelles: réduction de la CGT (capital gains tax — impôt sur les plus‑values) appliquée aux crypto à 10 %, constitution d’une réserve Bitcoin au sein de la Banque d’Angleterre et renforcement des règles contre les fermetures de comptes pour activités numériques licites. Ces annonces s’inscrivent dans un contexte de débat national sur la compétitivité économique et la direction à donner à la régulation des actifs numériques.

Réactions du marché

Les déclarations ont surtout une portée politique et symbolique. Sur les marchés financiers, une promesse de baisse d’impôt et de clarification réglementaire peut être perçue comme favorable à court terme: elle réduit l’incertitude pour certains investisseurs. Mais l’effet réel dépendra de la faisabilité politique et de l’acceptation des autorités monétaires. Par ailleurs, l’idée d’une réserve Bitcoin détenue par une banque centrale est surtout un signal fort pour la communauté crypto — il témoigne d’une normalisation possible — mais soulève des interrogations techniques et macroéconomiques qui tempèrent l’enthousiasme immédiat.

Réglementation et conformité

La proposition touche au cœur du débat réglementaire. La CGT (capital gains tax — impôt sur les plus‑values) à 10 % pour les crypto alignerait le traitement fiscal des actifs numériques sur une approche plus compétitive, mais oblige à arbitrer entre recettes publiques et attractivité du territoire. La création d’une réserve Bitcoin dans une banque centrale pose des questions inédites: comment évaluer et stocker un actif numérique volatile, quelles règles de comptabilité appliquer, et quel impact sur la gestion des réserves souveraines? Parallèlement, les autorités ont récemment manifesté un intérêt accru pour encadrer les stablecoins (jetons numériques adossés à une valeur stable), notamment pour préserver la stabilité financière et protéger les consommateurs.

Impacts pour les utilisateurs

Pour les particuliers et les entreprises, trois effets sont possibles. D’abord, un cadre fiscal plus favorable réduirait le coût de détention et de cession d’actifs numériques. Ensuite, des protections contre les fermetures de comptes pourraient limiter les interruptions de services bancaires pour des opérations liées aux crypto, mais cela dépendra de la rédaction précise des règles et des obligations de conformité (lutte contre le blanchiment, sécurité). Enfin, l’incertitude demeure: tant que ces propositions restent politiques, les utilisateurs doivent s’attendre à une période de transition où réglementation et pratiques bancaires peuvent continuer d’évoluer rapidement.

Au final, l’annonce relance le débat national sur la stratégie du Royaume‑Uni vis‑à‑vis des actifs numériques: entre volonté d’attractivité et nécessité de garanties réglementaires, les arbitrages restent à venir.

Rate this post

Partager sur vos réseaux !

Laisser un commentaire