Fusaka : l’upgrade d’ethereum prévue le 3 décembre, que faut‑il savoir
Les faits marquants
- Les développeurs core d’Ethereum ont fixé l’activation de l’upgrade Fusaka au 3 décembre sur le mainnet (réseau principal).
- Fusaka introduit Peer Data Availability Sampling (PeerDAS) via l’EIP‑7594, un mécanisme pour vérifier des portions de données plutôt que l’ensemble.
- Des déploiements sur réseaux de test (Holesky, Sepolia, Hoodi) ont eu lieu en octobre; un concours d’audit doté de 2 M$ a été lancé pour identifier des vulnérabilités avant activation.
- Deux forks techniques dits BPO (Blob Parameter Only) augmenteront progressivement le nombre maximal de blobs : vers la mi‑décembre puis début janvier 2026.
Fusaka est la prochaine étape majeure visant à améliorer le débit et à réduire les coûts pour les couches supérieures du réseau. L’activation sur le mainnet (le réseau principal où transitent les transactions réelles) est planifiée pour le 3 décembre, après une période de tests et d’audits. Ce texte explique simplement ce que change Fusaka, pourquoi c’est important pour les rollups (solutions de mise à l’échelle) et quels jalons suivre.
Réglementation et conformité
L’upgrade est d’abord technique, mais elle a quelques implications indirectes côté conformité. En facilitant le stockage et la disponibilité des données, Fusaka rend les transactions des rollups plus prévisibles et moins coûteuses, ce qui peut modifier la façon dont des acteurs surveillent et catégorisent les flux sur chaîne.
Par exemple, des améliorations de débit peuvent accroître le volume d’opérations à examiner pour des obligations de lutte contre le blanchiment ou pour des contrôles fiscaux automatisés. Les autorités et les services de conformité devront ajuster leurs outils pour absorber davantage de données à plus grande vitesse. Rien n’indique que Fusaka change le statut juridique des actifs ou transactions, mais l’opérationnalité et la traçabilité pourront évoluer.
À suivre
Sur le plan technique, Fusaka active PeerDAS (Peer Data Availability Sampling). Un point d’éclairage : une EIP (Ethereum Improvement Proposal, proposition d’amélioration du protocole) définit et standardise les changements — ici il s’agit de l’EIP‑7594. PeerDAS permet à un nœud de vérifier seulement des parties d’un gros bloc de données (appelé « blob ») au lieu de tout télécharger. Le gain : moins de bande passante et une meilleure scalabilité pour le stockage des blobs, qui sont utilisés par les rollups pour publier leurs preuves et états.
Les données récentes montrent une utilisation des blobs très élevée (au‑dessus de 90 % pour les principaux rollups), avec des frais par mebibyte (MiB) serrés. Pour soulager cette saturation, l’équipe prévoit deux forks légers dits BPO (Blob Parameter Only) qui ajustent uniquement des paramètres : le premier augmentera le nombre maximal de blobs de 9 à 15 vers le 17 décembre ; le second portera ce plafond à 21 autour du 7 janvier 2026. Ces forks ne nécessitent pas de mise à jour logicielle côté client, ce qui permet une montée en charge plus fluide.
Enfin, un concours d’audit rémunéré (2 millions de dollars) a été lancé quelques semaines avant la mise en production pour détecter des failles potentielles. Les retours de ces audits, ainsi que le comportement observé sur les testnets (réseaux de test utilisés pour valider les changements sans impacter le mainnet), resteront des indicateurs clés à surveiller après le 3 décembre.
À court terme, surveillez les métriques de saturation des blobs, l’évolution des frais par MiB et les rapports d’audit. Ces éléments détermineront si Fusaka tient ses promesses en termes de capacité et de réduction des coûts pour l’écosystème des rollups.