Double zero lance son mainnet‑beta et le token 2Z

Points clés

• DoubleZero a lancé son mainnet‑beta le 2 octobre, passant d’une phase de test contrôlé à une production à grande échelle.
• Le réseau repose sur plus de 70 liaisons fibre haute performance réparties sur plus de 25 sites mondiaux, fournies par opérateurs indépendants pour une routage déterministe à faible latence.
• Le token 2Z, implémenté comme actif Solana Program Library (SPL), est désormais public : il sert aux paiements, au staking et aux récompenses des contributeurs ; l’offre genesis est plafonnée à 10 milliards.
• La Division de la finance des entreprises de la Securities and Exchange Commission (SEC) a délivré une lettre de non‑action indiquant que, selon son appréciation, 2Z n’a pas à être enregistré comme titre financier.

DoubleZero convertit des mois d’expérimentations en une infrastructure opérationnelle. Le passage au mainnet‑beta marque à la fois une montée en charge technique — avec une dorsale dédiée de liaisons fibre — et la mise en circulation d’un token natif, le 2Z. L’opération s’accompagne d’un signal réglementaire inhabituel, sous la forme d’une lettre de non‑action de la SEC (Securities and Exchange Commission), ce qui allège temporairement une partie de l’incertitude juridique autour du lancement.

Impacts pour les utilisateurs

Sur le plan technique, l’argument central est la qualité de la couche transport. En multipliant les liaisons fibre et en garantissant un routage déterministe, DoubleZero vise des performances supérieures à l’internet public pour les systèmes distribués à fort débit — penseurs d’ordres financiers à faible latence, oracles ou services d’infrastructure décentralisée. Les données d’une période d’observation (epoch 24, soit une période réseau) indiquent que la majorité des liaisons et des routes ville à ville ont dépassé les performances de l’internet public, ce qui valide l’approche dédiée.

Le 2Z est décrit comme un SPL (Solana Program Library) token : autrement dit, un actif natif développé pour l’écosystème Solana et compatible avec ses standards. Il servira de moyen de paiement au sein du réseau, de jeton de staking pour sécuriser et prioriser les ressources, et de mécanisme de récompense pour les contributeurs. L’offre genesis est limitée à 10 milliards d’unités, avec une inflation modérée destinée à rémunérer les contributions et des mécanismes de burn partiels pour limiter les manipulations de trafic.

Du côté des utilisateurs « classiques », les gains potentiels sont la réduction des latences et une expérience plus prévisible pour des services sensibles au temps. Mais ces bénéfices dépendront de l’adoption réelle par les opérateurs applicatifs et de la liquidité du token 2Z sur les marchés secondaires — deux éléments à stabiliser après le lancement.

Calendrier et prochaines étapes

Le lancement suit une progression en plusieurs étapes : des phases de testnet visant la redondance et le basculement, une mainnet‑alpha déployée mi‑septembre pour évaluer la performance à l’échelle, puis le mainnet‑beta public. Les prochains jalons à surveiller incluent :

• rapports d’exploitation détaillés sur la disponibilité et la latence en production ;
• mises en œuvre transparentes des mécanismes d’inflation et de burn, avec audits éventuels ;
• intégrations et listings du token 2Z sur les plateformes d’échange, conditionnant la liquidité ;
• suivi réglementaire, car une lettre de non‑action est souvent limitée à un contexte précis et n’établit pas une immunité générale face à d’autres interprétations.

C’est une étape importante pour les projets dits DePIN (decentralized physical infrastructure networks, réseaux d’infrastructure physique décentralisée) qui cherchent à lier actifs numériques et ressources physiques. Reste que la route est encore longue : adoption des applications, stabilité économique du token et surveillance réglementaire détermineront si ce lancement se traduit en utilité durable ou reste un cas isolé.

État de la nouvelle : développement en cours.

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